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Session en grands lacs |
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Session Cabanac Décembre 2005 :
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C’est donc début décembre 05 que nous repartons, Mathieu et moi, pour de nouvelles aventures halieutiques
destination le célèbre lac de Castelnau Lassouts situé dans le fin fond du département de l’Aveyron.
Cette période hivernale que nous apprécions particulièrement pour nous adonner à notre passion nous semblait
plutôt propice à la capture de poissons magnifiques et surtout à l’évitement des foules estivales sur les berges
de ce fameux plan d’eau.
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Nous partons donc de nuit la voiture toujours aussi remplie de matos néanmoins nécessaire pour parer aux conditions
météos et aux conditions de pêche relativement difficiles en cette période.
Comme d’habitude, nous optons pour l’option route de nuit afin d’arriver sur les berges à l’aurore et de pouvoir
observer quelques signes d’activité sur les différents secteurs du lac. Ce trajet nocturne nous permet d’avoir
un avant goût de ce qui nous attend avec des températures plus que négatives et un brouillard à couper au couteau.
Ajoutez à cela une crève d’enfer et tous les éléments sont réunis pour un début de session un peu délicat.
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Une fois arrivés sur place, nous constatons qu’il fait encore plus froid que ce que nous l’imaginions mais un
soleil radieux nous accueille et contribue à augmenter notre envie de tremper nos lignes et de nous mesurer
aux torpilles locales.
Après un café d’usage et l’enfilage nécessaire de gants, bonnets et combinaisons, nous partons donc en repérage
et constatons avec grand plaisir que nous sommes absolument seuls sur la globalité du lac excepté quelques rares
pêcheurs de carnassier et une équipe arrivée peu après nous.
Ayant l’embarras du choix, nous décidons de commencer notre partie de pêche de 10 jours sur le secteur de Cabanac
et plus précisément sur le poste de l’Auvergnat car il s’agit d’un poste relativement bien exposé au soleil, offrant
des profondeurs de pêches un peu moins importantes que les secteurs en aval et favorisant un réchauffement plus
rapide des couches d’eau.
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Après trois nuits passées sur le poste, des températures allant jusque –7° la nuit et une activité plus que
timide, nous décidons de descendre un peu plus bas sur le lac et finissons par nous installer sur le poste de
Cantaloube qui nous offre des profondeurs de pêche plus importantes avec un ensoleillement toujours important.
Néanmoins les conditions météo se dégradent rapidement et c’est ainsi qui nous nous réveillons le premier matin
sous 7cm de neige environ qui contribuent à nous offrir un paysage magnifique.
La deuxième nuit sur ce poste nous apporte enfin notre premier départ avec la mise au sec d’un petite commune de
9KG prise sur la berge opposée avec deux billes de 14mm flottantes et un amorçage très léger boosté à l’aromix
vers de vase.
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Mon montage était placé sous un arbre surplombant la berge dans 2m50 de profondeur sur un léger plat situé en
plein milieu de la pente abrupte. Le bas de ligne, assez long à cause de la forte déclivité du spot, mesurait
environ 70 à 80 cm et était rattaché à un plomb de 250g apportant une totale stabilité du montage dans la pente.
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C’est donc confiants que nous entamons notre troisième journée sur le poste, préparons consciencieusement nos
montages et disposons nos lignes, accompagnées d’un amorçage parcimonieux, avec une extrême précision.
Vers 21h, ma canne située sous l’arbre émet deux bips très timides. Conscient que ce type de touche est monnaie
courante en plein hiver, je n’hésite pas une seconde et bondis de mon bed chair pour empoigner ma canne et prendre
contact avec un poisson de taille plus respectable.
Après un combat intense en bateau accompagné de Damien qui nous avait rejoint une soirée pour l’occasion, nous
faisons glisser le poisson dans l’épuisette et constatons qu’il s’agit d’une magnifique carpe miroir qui accusera
finalement 15 kg à la pesée.
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Nous prenons la décision de la conserver au sac pour la nuit afin qu’elle se remette
de ses émotions. Le lendemain matin, la séance photo se déroule sous la neige ce qui nous permet d’obtenir des
clichés magnifiques.
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La quatrième nuit se déroula, quant à elle, sans le moindre départ ce qui nous incita à bouger le lendemain et à
remonter vers le goulet pour tenter de toucher les carpes qui y stationnent et permettre à Mathieu de ne pas finir
capot.
Le poste choisi étant relativement restreint pour deux pêcheurs, Mathieu s’installa juste avant le goulet et moi
entre son poste et le poste pêché précédemment ce qui m’a permis de tendre mes lignes sous le spot qui a produit
auparavant et d’explorer des parties de berge tout à fait intéressantes (enrochements, murets).
Malheureusement, un redoux se produisit sur nos deux dernières nuits nous apportant pluie et humidité.
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Néanmoins, alors que Mathieu était en train de tendre ses cannes, il eut un départ fulgurant sur sa canne la plus
proche du goulet et mis au sec un belle commune de 12 kg. Ce départ fut suivi une heure plus tard par un autre départ
sur une autre de ses cannes qui se soldera pas une décroche. Notre dernière nuit sur ces poste ne donnera aucun
résultat.
Malgré un bilan mitigé et un nombre de prises en dessous de nos espérances, cette session hivernale nous a permis
de pêcher un plan d’eau magnifique en toute liberté grâce à l’absence totale d’autres carpistes.
D’autre part, la beauté des prises avec leurs robes hivernales compense largement la faible quantité mise au sec.
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J’insiste malgré tout sur la nécessité d’avoir un matériel adéquat pour affronter de telles conditions car sans
cela, le moindre petit souci peut prendre des proportions importantes et ternir le déroulement de la session. Dans
de telle conditions, nos pires ennemis sont le froid et la pluie. N’hésitez donc pas à prévoir plusieurs duvets, un
système de chauffage et des vêtements chauds (combi, pantalons de ski…)
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Une session hivernale ne s’improvise pas et doit être correctement préparée et anticipée. Dans ce cas, prendre une
carpe en plein hiver s’avère être un plaisir que je souhaite à tous les courageux de connaître un jour.
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