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Sessions en étangs |
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Fin Août 2002. Guillaume et moi décidons de chercher un plan d'eau pour une session de 5 jours. Nous hésitons entre un
étang composé d'une bonne population de carpes allant jusqu'à 20 kilos et un lac où la densité de carpes est faible mais
où l'espoir de piquer une carpe avoisinant les 30 kg est probable. Le choix est difficile mais l'envie de ne pas finir
capot pour la dernière session nous fera prendre la décision de pêcher l'étang du Corra pendant 5 nuits.
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Après avoir déchargé la voiture, nous nous installons sur le poste de l'entrée. Après un court entretien avec
Guillaume, nous nous répartissons les postes. Guillaume décide de pêcher la pleine eau et les abords de l'île se
situant à environ 80 m du bord, quant à moi je décide de pêcher le flanc droit de l'étang sur une distance comprise
entre 60 m et 180 m. L'utilisation d'un petit bateau gonflable de plage est évidemment indispensable pour la dépose
des montages et de l'amorçage car seule la précision nous fera prendre un maximum de poissons en peu de temps. Nous
montons le matériel à la va-vite pour gagner du temps et être en action de pêche avant la tombée de la nuit.
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L'embarcation étant interdite sur le plan d'eau, nous décidons de déposer les montages en fin de soirée.
quand tous les promeneurs et autres pêcheurs ont désertés le plan d'eau. 20 h et la pêche peut enfin commencer.
Nous déposons l'un après l'autre nos montages. Au fil du temps nos gestes deviennent de plus en plus précis et rapides.
Pour la première nuit des montages en tresses et amnésia seront utilisés et la moitié de nos montages seront êchés à la
bouillette ou à la noix tigrée. Cette nuit sera pour nous une nuit de tests car nous savons que l'étang est envahi de
poisson-chats.
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La première prise de contact :
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Nous ne sommes en place que depuis quelques heures et déjà nous faisons face au premier problème : celui des rats.
Leur présence massive perturbe notre sommeil car ils courent sous nos bedchairs et montent sur les sacs pour trouver
de la nourriture. L'idée alors nous vient de fabriquer des pièges pour essayer de les effrayer. Malheureusement après
plusieurs tentatives infructueuses et devant l'intelligence de ces animaux, nous abandonnons et décidons alors de nous
recoucher.
Mais heureusement pour peu de temps car déjà l'une de mes cannes est sollicitée. Je ferre amplement mais sans brutalité
et commence le combat. La carpe se laisse doucement tirer vers l'épuisette. Le faisceau de la frontale laissent
apparaître une petite carpe commune de 6 kg. Courte photo et remise à l'eau immédiate. Je relance le montage éché d'un
soluble en pleine eau car je n'ai aucune envie de retourner déposer mon montage.
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Ce sera tout pour la première nuit. Au petit matin nous relevons les montages et remarquons que les montages échés à la
bouillette sont emmêlés et que les appâts ont disparu. La faute ? Aux poisson-chats bien sûr !!! Un changement de
stratégie s'impose donc pour la nuit suivante : montages rigides échés essentiellement de noix tigrées et pêche de bordure.
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De plus en plus de départs...:
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Deuxième nuit, la dépose des montages et l'amorçage sont devenus routine. Une heure après la tombée de la nuit, les
festivités commencent dès 23h30 par un combat tout en puissance. La carpe se déplace lentement et traverse l'étang dans
sa largeur. J'ai quelques difficultés pour être maître du combat mais la carpe finit tout de même sa course dans les
mailles du filet. Guillaume éclaire de suite la carpe miroir. Un poisson massif nous apparaît et ma première pensée est
à mon record de 16 kg. Après quelques manipulations soigneuses, la pesée est effectuée et l'aiguille du peson affiche en
tremblotant le poids de 17,8 kg.
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Pour une première session dans cet étang et la dernière de l'année, je suis satisfait et me motive pour
redéposer mon montage au large.Le reste de la nuit sera mouvementé car les départs s'enchaînent les uns après les autres.
Au total je finis la nuit avec une carpe commune de 5,8 kg, une casse et un autre gros poisson qui se décrochera peu après
m'avoir tanké dans une bouée reliée à une chaîne.
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Premiers départs pour Guillaume :
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La troisième nuit sera plus équitable. Guillaume voyant que la pêche en pleine eau ne donne rien, s'est résigné à mieux
pêcher les bordures de l'île. Cette nuit-là, il ouvrira le bal avec une commune de 6 kg puis c'est mon tour de prendre
une commune de 8 kg. Plus tard dans la nuit, Guillaume ferrera une grosse carpe qui se décrochera peu de temps après.
Quant à moi j'attrape une carpe miroir de 12 kg.
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Toute mes cannes ont donné un poisson et j'ai enfin trouvé les spots
qui produisent à coup sûr des départs et m'offre pour la quatrième nuit deux autres départs dont une carpe commune
de 14,2 kg.
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Le festival de la dernière nuit :
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Vers 18 h de la cinquième journée, le temps a vraiment changé et tourne petit à petit vers l'orage de chaleur.
Les promeneurs et baigneurs ont déserté les lieux et par conséquent nous sommes déjà en position de pêche. Peu de
temps après, une pluie battante se déverse sur nous comme un déluge accompagné de terribles éclairs et de rafales
de vent. Le niveau d'eau monte à vue d'oeil. Les pieds de mon bedchair baignent dans l'eau et nos sacs de couchage
sont trempés. Une heure plus tard le calme est revenu et seules quelques averses éparses viennent troubler la surface
de l'eau.
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Un bon orage comme celui-là ne peut que détendre l'atmosphère et inciter les carpes à mordre ...
En effet, vers 22h Guillaume ferre une carpe massive sur un montage déposé près de l'île. Après un beau combat sous les
fils des autres cannes, j'épuise une carpe qui affichera un poids respectable de 14,5 kg. A peine fini de peser que l'une
de mes cannes est sollicitée. Je ferre et ressens de suite un relâchement brutal de la tension...et la déception qui
s'en suit. Juste le temps de redéposer les montages que Guillaume attrape une carpe commune de 6 kg pendant que je suis
occupé à épuiser sa soeur jumelle. C'est de la folie !! Nos batteries enregistrent chacune leur tour des départs et en
3h 30 de temps en totalisons 6 pour 4 carpes.
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Cette session aura été pour nous d'une grande richesse car cela nous a démontré que la précision de l'amorçage et
un changement de stratégie en cours de pêche nous avaient permis de faire la différence et pouvoir ainsi prendre
beaucoup de belles carpes en peu de temps sur un plan d'eau qui nous était inconnu 5 jours plus tôt.
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